LA PIROPLASMOSE
Il s'agit d'une maladie parasitaire, transmise par la salive de la tique femelle.
Une fois entré dans l'organisme de l'animal, ce parasite va provoquer une destruction des globules rouges et l'affection peut rapidement être fatale.
Les signes cliniques de la piroplasmose sont un abattement, une perte d'appétit, une anémie sévère, des vomissements et une forte fièvre. L'un des symptômes caractéristiques est une coloration anormale des urines (marron, rouge).
Cette couleur est le résultat de la filtration par les reins des globules rouges détruits dans le sang. Une atteinte rénale grave est donc l'issue fatale de la piroplasmose si elle n'est pas traitée à temps. Lors de cette affection, on observe aussi une pâleur des muqueuses conjonctives et des babines, un indice qui doit amener à consulter le vétérinaire en URGENCE, car il s'agit d'une pathologie foudroyante pouvant causer la mort du chien en moins de 48 h.
Les symptômes de la maladie ne sont pas toujours aisés à reconnaître avec certitude, car, parfois les tiques peuvent tomber avant que vous n’ayez pu les voir ne laissant que peu d’indices de leur passage, à part une éventuelle petite rougeur, petite boursouflure, qui reste difficile à déceler. Votre animal peut donc avoir été parasité par des tiques sans que vous ne vous en soyez rendu compte.
Seul le vétérinaire pourra poser un diagnostic définitif grâce à une analyse de sang.
Si le test se révèle positif, un traitement d’attaque doit être mis en place très rapidement.
Le vétérinaire aura recours a des injections. Ce traitement est généralement concluant (des séquelles au niveau des organes peuvent néanmoins persister).
Plus le traitement est tardif, plus le risque de complications et de séquelles hépatiques et rénales est élevé.
Il existe un vaccin préventif contre la piroplasmose envisageable chez le chien dès l’âge de six mois, néanmoins, il n’est pas efficace à 100 %. Si vous estimez que votre animal est particulièrement exposé aux tiques (vie ou sorties fréquentes à la campagne, balades en forêt, chasse…) parlez-en à votre vétérinaire, car cette injection ne fait normalement pas partie des vaccins classiques. Comme pour toute vaccination, elle nécessite un rappel annuel et la primo-vaccination se fait en 2 injections en général à 3 ou 4 semaines d’intervalle. Il faut donc s’y prendre suffisamment à l’avance pour que la protection soit effective à la saison des tiques, c’est-à-dire dès le début du printemps.
En plus de ce vaccin, l’inspection minutieuse de votre compagnon à poils après chaque sortie dans la nature est impérative, afin de repérer les parasites et les retirer rapidement avec un crochet à tiques. Vous pouvez trouver des tiques en inspectant soigneusement votre animal. Il est, en effet, parfois possible de les sentir en le caressant, ou, selon leur taille, de les voir directement. Elles peuvent être confondues avec une verrue ou un kyste, d’autant que certaines tiques sont de couleur rosée. Mais en regardant soigneusement à la base des poils, on peut voir la tête fixée à la peau et de petites pattes sur les côtés.
N’arrachez jamais une tique à la main ou à la pince, car la tête risque de rester fixée dans l’épiderme du chien et le risque de contamination n’est alors pas écarté.
Retirez plutôt la tique avec un crochet spécial, cette méthode est très simple et permet de l’enlever sans aucun risque. On estime que la tique doit être proprement retirée dans les 24 à 48 h pour limiter les risques de transmission. Enfin, l’utilisation d’un produit anti-parasitaire renouvelé fréquemment est la prévention la plus sûre contre la piroplasmose, car elle permet d’intoxiquer la tique au contact du poil avant même qu’elle ne commence à piquer.